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Maï-Maï

Feb 14, 2014 06:00 By Jacques Baud

Autres orthographes : May-May, Mayi-Mayi, Maji-Maji
Autres appellations:
Forces Armées Populaire (FAP)
Mouvement d’Autodéfense pour l’Intégrité et le Maintien de l’Autorité Indépendante (Mai-Mai)

(République Démocratique du Congo) Milice populaire constituée de groupes indigènes, dont le nom est dérivé du mot « Mayi » (« eau » en Swahili) à laquelle ses adeptes prêtent des vertus magiques et protectrices.(1) Sous bien des aspects, les Maï-Maï s’apparentent à un mouvement sectaire qui mélange dimensions sociale et religieuse.

Les efforts de la communauté internationale poussent pour que ces milices soient intégrées aux Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC). Le 24 décembre 2007, un « accord d’engagement », qui prévoit l’intégration et le « brassage » des miliciens au sein des FARDC est signé par plusieurs milices.

Dimension ésotérique

Les milices Maï-Maï se placent sous la protection de l’eau. Le phénomène n’est pas unique et des croyances analogues ont été observées dans d’autres milices dans d’autres pays. Les combattants Maï-Maï sont réputés invulnérables, à condition de respecter un certain nombre de règles. La plus importante est l’aspersion d’eau (souvent qualifiée de « magique ») sur le corps avant la bataille est censée permettre aux balles de glisser sur corps comme de l’eau. D’autres règles, comme ne pas vivre en concubinage, ne pas voler, ne pas violer ou ne pas croquer d’os sont également des conditions. A noter que la croyance veut que les guerriers Maï­Maï puissent être tués en leur tirant dans le dos.

Les combattants se couvrent le corps de chiendent et d’onguent de comméline, qui doivent leur donner invisibilité et invulnérabilité sur le champ de bataille(2). Ils sont généralement tatoués sur les mains, sur le cou et — suivant les groupes — sur le visage.

Historique

Les milices Maï-Maï semblent être apparues au Congo en 1963, avec un groupe créé par Pierre Mulele dans la région du Kwilu (Bas-Congo) et désigné Mulele Maï. Il sera suivi en 1964 d’un autre mouvement appelé Simba Mulele Maï le long de la partie Nord du lac Tanganyika (Sud-Kivu) qui seront dispersés par l’action de l’armée congolaise. Les Maï-Maï éclatent ainsi en deux groupes principaux :

  • Dans le grand Nord-Kivu, dans le territoire de Beni et la frontière ougandaise, un groupe centré sur l’ethnie Banande. Il est aussi appelé « Wakombozi », « Barali » et engendrera le groupe Kasindi. Il se finance par la contrebande d’armes, de café et d’ivoire.
  • Dans le petit Nord-Kivu, dans les régions de Walikale, Massisi et Rutshuru, jusqu’à la frontière du Rwanda, on y trouve des représentants des tribus Bakumu, Bahunde, Banyanga, Rombi et Bangelema. Ce groupe est connu sous les appellations de Ngilima, Tembo (ou Watembo)(3) et engendrera le groupe Kifuafua. Ce groupe se constituera assez rapidement en milices locales congolaises contre l’immigration rwandaise dès 1994. Les Simba luttent alors successivement contre les Tutsi et les Hutus rwandais qui tentent de s’établir dans la région du Nord-Kivu.

Le débordement du conflit rwandais au Zaïre provoque l’éclatement des ces groupes Maï-Maï qui sont alors instrumentalisés par les diverses factions politiques congolaises.

Les groupes Maï-Maï sont généralement désignés du nom de leur commandant ou du lieu de leur épicentre (dans certains cas, qui correspond à leur quartier-général), précédé de « Maï-Maï ». Depuis les accords de Lusaka (1999), certains groupes ont choisi de prendre des dénominations d’où l’appellation « Maï-Maï » est exclue.

Localisation

Les principaux groupes Maï-Maï sont :

  • Maï-Maï Jackson, dirigé par le colonel Mukambutho Jackson (originaire de la tribu Nande, à Rutshuru) dans le secteur de Rutshuru au sud du territoire de Lubero (Nord-Kivu). Le colonel Jackson a été à l’origine de plusieurs tentatives de fédérer les groupes Maï-Maï pour lutter contre les occupants ougandais et rwandais. Acceptant le brassage de son groupe avec les FARDC, le colonel Jackson a créé avec l’aide de la 8e Région Militaires des FARDC, la Brigade Baleine, localisée dans le secteur de Mbingi — Luofu, qui rassemble plus d’un millier de combattants Maï-Maï favorables à l’intégration dans les FARDC.
  • Maï-Maï Kapopo
  • Maï-Maï Kasindi (ou Mai-Mai Kasindien)
  • Maï-Maï Kifuafua (ou Kifwafwa) (également connu sous le nom de « tembo » ou « watembo »),
  • Maï-Maï Kirikicho
  • Maï-Maï Kitambala, dirigé par le commandant Vita Kitambala. Il est basé à Kirumba (dans le parc des Virunga à 90 km au Nord de Goma). Il a accepté d’être intégré dans les FARDC.
  • Maï-Maï Lafontaine, commandé par le colonel Kakule Sikulivasaka (alias Lafontaine) (de la tribu Nande Muserume, de Miriki-Ikovo). Basé à Nyabiondo (dans le Masisi, au Nord Kivu) le groupe contrôle l’axe Mbingi-Kasuru. Le groupe a accepté d’être intégré aux FARDC, mais apparemment, après avoir constaté le manque d’encadrement au sein des FARDC, un grand nombre de combattants a regagné le maquis et s’est regroupé sous le nom de Patriotes Résistants Congolais (PARECO) et continue à opérer sous les ordres de Lafontaine au sud du territoire de Lubero contre les FARDC et les forces du commandant Nkunda. Le PARECO n’est donc plus formellement un groupe Maï-Maï et s’affronte avec certaines milices Maï-Maï comme celle du colonel Jackson.
  • Maï-Maï Lolwako, Kopokopo Lolwako comme chef politique et Kambale Tsongo Werason comme chef militaire. Son QG est à Vurondo.
  • Maï-Maï Mahoro,
  • Maï-Maï Mongol(4)
  • Maï-Maï Mudohu ou Maï-Maï Muhola, dont le commandant suprême est Mudohu Kukumana Fabien et le chef militaire est Kasereka Suramubaya. Il est basé à Muhola (Nord-Kivu). Il est dirigé par Ngai Moko Salvin. Il est opposé aux groupes Maï-Maï Vurondo et Butembo.
  • Maï-Maï Ny ‘kiriba, Maï-Maï Rwenzori Maï-Maï Shabunda Maï-Maï Shikito,
  • Maï-Maï Vurondo, installée dès 1998 sur l’axe Butuhe-Virondo, au Nord-Ouest de la ville de Butembo (Nord-Kivu). En août 2003, une partie de cette milice se déplace vers le Sud et s’empare des villes de Katondi, Kaseghe, Kitsumbiro et Kirumba jusque-là contrôlées par les troupes de la milice Local Defense-Tous pour la Paix et le Développement (LD-TPD) dirigée par Eugène Serufuli et associée au ► Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD-Goma). La milice se fait alors appeler Armée des Résistants Nationalistes (ARN). En mars-novembre 2005, les affrontements entre les Maï-Maï Vurondo et les forces armées congolaises provoquent un déplacement important de populations des villages du secteur de Beni vers Butembo, tandis que la milice est délogée de son épicentre à Vurondo et se déplace vers Kivira.
  • Simba Maï-Maï

Il recrute ses membres dans les ethnies Hutu du Rwanda et du Burundi et opère dans l’Est de la RDC, dans les provinces de Maniema, du Katanga et du Kivu. Bien qu’on les suppose parfois dirigés par le Général David Padiri, les Maï-Maï constituent un mouvement sans structures et sans commandement central.

Les Maï-Maï opèrent par petits groupes autonomes et de manière très localisée. Modifiants leurs alliances au gré d’intérêts temporaires, il arrive que certains groupes Maï-Maï se battent occasionnellement l’un contre l’autre. Ils se livrent le plus souvent à des actes de banditisme violents et incontrôlés.

Parmi les plus tristement célèbres chefs Maï-Maï, mentionnons :

  • « Gédéon », dans le secteur Manono-Pweto-Mitwaba ;
  • « Kabambi Wa Kabambi »
  • « General Joseph Padiri »
  • « Tango Fort » dans le secteur de Kalemie ;
  • « Patrick Masunzu » et « Aaron Nyamushebwa » à Minembwe, au Sud Kivu
  • « Marcel Munga » dans la région de Goma.

Généralement opposés à la présence des forces rwandaise en RDC, ils sont souvent considérés comme l’émanation d’une résistance populaire. Le mouvement a connu une forte croissance dans l’Est et le Nord de la RDC et se distance des autres partis traditionnels. Toutefois, certains groupes Maï-Maï, notamment ceux dirigés par les commandants Safari, Kilolo, et Dilolo(5) se sont associés au ► Mudundu 40 et au ► Rassemblement Congolais pour la Démocratie – Goma.

(1)Les membres des milices « Maï-Maï » se reconnaissent fréquemment par le port d’objets symboliques, comme des robinets ou des poires de douche. Ils s’aspergent d’eau pour obtenir l’invulnérabilité contre les projectiles.
(2)La comméline est couramment utilisée dans cette région pour soigner les plaies et les affections cutanées.
(3)Cette appellation provient sans doute du fait que ce groupe s’est spécialisé dans le trafic de l’ivoire (tembo = éléphant en kiswahili).
(4)Le terme « Mongol » n’a aucun rapport avec la Mongolie, mais est une forme diminutive du verbe « kumongola » (qui signifie : obtenir quelque chose par ruse, en dialecte Hutu) (Etat-major des Résistants Mat-Maï du Nord-Kivu, Goma (DRC), janvier 2008)
(5)Rapport d’Amnesty International (09.09.2003)

 

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